Jérusalem

David Malkin, sculpteur

Comme de nombreux jeunes juifs de sa génération, Malkin est laïque sioniste socialiste en réaction aux pogroms et à l’antisémitisme grandissant en Europe de l’Est. De 1929 à 1931, il fait son service militaire dans l’artillerie lourde de l’armée roumaine suite à l’annexion de la Bessarabie par la Roumaine. De 1928 à 1934, il est chef de cellule du mouvement Hachomer Ha’Zaïr qui prépare la jeunesse juive à émigrer en Palestine (sous mandat britannique). En 1934, il fait partie des nombreux pionniers venus des pays de l’Est qui contribuent à construire le futur état d'Israël.

Malkin vit d’abord dans un kibboutz à Magdiel (devenu kibboutz Daliah) durant deux ans où il est à la fois gardien et sculpteur la nuit et ouvrier le jour. En 1936, à Haïfa, il est ouvrier puis menuisier, métier qu’il a appris et exercé au kibboutz. Parallèlement, il poursuit la sculpture et devient membre de l'association «Artists of Haïfa » et de l’association «Palestine Artists and Sculptors».

De 1938 à 1947, il vit à Jérusalem près de Mea Shéarim, quartier des Hassidim - religieux ultra-orthodoxes. Ils inspireront des années plus tard une thématique récurrente de son œuvre pictural.

En 1938, Malkin réalise sa première exposition personnelle dans la prestigieuse Galerie Schlosser à Jérusalem. Il participe à la vie culturelle et artistique du pays en construction. Il réalise des portraits et des bustes de ses amis, dont le poète yiddish Uri Zvi Grimberg, la comédienne Hana Rovina du théâtre national Habima de Tel Aviv et l’écrivain journaliste Joshua Tan Paï.

En 1939, Malkin épouse la critique d’art Miriam Tal. En 1941, ils ont une fille, Rama.

En 1942, il s’enrôle comme volontaire dans l’unité juive de la VIIIème armée britannique sous le commandement du Maréchal Montgomery et participe aux campagnes d’Afrique et d’Italie. Il est affecté à une unité spécialisée dans le camouflage où il exerce ses talents de menuisier charpentier pour construire des leurres afin de dérouter l’aviation ennemie.

Malkin a la chance, grâce à la complicité de son Commandant, amateur d’art, de pouvoir continuer à sculpter malgré les difficultés inhérentes à la vie d’un camp militaire itinérant.

Dès sa démobilisation, en 1945, ces bustes d’officiers et de camarades d’unité font l’objet d’une exposition organisée sous l’égide du Centre Culturel de l’Armée Britannique à Jérusalem.

En 1947, Malkin expose au Centre des Hahalutzot de Jérusalem (Ben-Zvi Institute) et reçoit une bourse d’études du Joint Distribution Committee et de l’Agence juive de Jérusalem, accordée aux artistes soldats qui se sont distingués pendant la guerre.

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